Sylvain Kastendeuch : «Agir ensemble, tous ensemble!»
Posté le 12.12.2016 à 12h06La campagne « #Netuezpaslefoot », initiée par l’UNFP et portée par l’ensemble du football professionnel français, a totalement répondu à l’attente de Sylvain Kastendeuch, coprésident de notre syndicat, qui, fort de la mobilisation autour de l’action voulue par les footballeurs, veut désormais aller plus loin encore…
Sylvain, peut-on parler de succès ?
Il n’y avait pas de victoire à remporter, si ce n’est celle, finale, contre la violence. Disons plutôt que nous avons réussi – et c’est ce que nous souhaitions – à mobiliser l’ensemble du football professionnel français, preuve d’une prise de conscience générale face à un phénomène qui met notre sport en danger. Notre message a été entendu, repris par les joueurs, évidemment, par la LFP, par les clubs, par les supporters, que ce soit au début de chaque rencontre, lorsque les équipes ont pénétré sur le terrain avec les t-shirts que nous avions spécialement créés, ou sur les réseaux sociaux…
Sur lesquels il y avait à boire et à manger…
Comme toujours… Certains ont fait l’amalgame, notamment avec les mesures restrictives ou les sanctions qui frappent certains supporters. Mais c’est justement ce que nous souhaitons voir disparaître et c’est pourquoi nous avons appelé à la responsabilité de chacun. Nous n’avons jamais confondu les vrais et les pseudos supporters, nous les savons, comme les joueurs, comme notre sport, pris en otage par quelques-uns… Si, demain, ces actes lâches, perpétrés par une infime minorité, disparaissent, c’est tout le football, y compris les supporters, qui en sortira vainqueur. C’est là le sens de notre engagement…
Comment allez-vous continuer à agir contre la violence ?
Il ne s’agit pas, je me répète, du combat de l’UNFP, mais de l’ensemble de ceux qui font, au quotidien, le football professionnel en France. Nous sommes décidés à être, comme souvent, force de propositions, à initier le dialogue entre toutes les parties prenantes car nous savions en lançant cette campagne que la solution serait collégiale.
Et qu’attendez-vous des échanges que vous appelez de vos vœux ?
Que l’on puisse convaincre – ce qui ne devrait pas poser de problème, faut-il l’espérer ! – de l’impérieuse nécessité d’éduquer à travers des réunions, des campagnes de sensibilisation, des actes forts. Nous saurons trouver les meilleures solutions, à condition de ne fermer la porte à personne, de savoir écouter pour comprendre et être ainsi en mesure d’apporter les bonnes réponses. Je ne vois pas pourquoi et comment nous ne pourrions pas y parvenir. Et le plus tôt sera le mieux. Le football est en danger, il doit agir pour se sauver ! »
