Communiqué de la FNASS : Rêvons un peu…

Posté le 21.02.2017 à 17h54

Demain, avec la Loi Braillard – plutôt grâce à elle… -, l’équipe de France de handball sera enfin championne du monde, les meilleurs rugbymen de la planète joueront dans le Top 14, notre cyclisme renaîtra de ses cendres, l’on prédit même – et c’est difficile à imaginer aujourd’hui encore ! – que des basketteurs de chez nous évolueront en NBA, et l’on pourra aussi rêver à une large victoire des footballeurs du Paris SG face au FC Barcelone – mais oui, le Barça ! -, quelques mois après une finale de l’Euro…

Lorsque l’on évoque la compétitivité du sport français, de quoi parle-t-on au juste ? Du sport professionnel dans son ensemble ou seulement de football, et encore des trois ou quatre clubs, qui rêvent de remporter la Ligue des champions, la seule compétition qui compte, visiblement, celle qui permet à une nation de s’élever, de toucher les étoiles, de combler de bonheur un secrétaire d’Etat, qui semble avoir du mal à se débarrasser de son costume de supporter ?

Sans la Coupe aux grandes oreilles, il n’y aurait donc pas de salut, et il nous faudrait donc l’arracher à tout prix. A n’importe quel prix même ?

Mais avant d’attirer les meilleurs footballeurs de la planète, mais afin de retenir les plus talentueux de nos espoirs, ne vaudrait-il pas mieux justement commencer par protéger, par conforter la situation sociale, la formation et la reconversion des plus jeunes ou des plus démunis, qui, dans le sport professionnel français, constituent une majorité, aujourd’hui inquiète, car laissée sur le bord de la route, sacrifiée sur l’autel d’une compétitivité fantasmagorique !

Avec cette majorité, qui n’entend pas être silencieuse, la Fédération Nationale des Associations et Syndicats de Sportifs, la Fnass, s’est à maintes reprises interrogée sur les motivations premières de cette loi, et attend toujours du secrétaire d’Etat et de son ministre de tutelle les réponses à même de rassurer l’ensemble des sportifs professionnels de notre pays et tous ceux qui aspirent à le devenir.

C’est en leur nom, et une fois encore, que la Fnass, circonspecte – on le serait à moins ! -, attend d’être associée aux décrets d’application qui vont accompagner la partie « droit à l’image » de cette loi.

C’est en leur nom, et une fois de plus, que la Fnass rappelle l’importance du dialogue social dans la mise en place du dispositif tel que dit par la loi, qui ne pourra pas s’exonérer, à l’heure de modifier les accords collectifs, de l’assentiment des partenaires sociaux au sein de chaque discipline.

 

La Fnass

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