C’est déjà demain…

Posté le 07.10.2017 à 18h22

L’Assemblée générale ordinaire de l’UNFP, qui s’est tenue ce samedi 7 octobre à Paris, a confirmé la belle santé du syndicat français, qui fêtera bientôt ses 56 ans, et qui s’appuie sur plus de 93 % d’adhérents, preuve que les footballeurs, malgré l’image qui leur colle à la peau, s’intéressent à leur métier, font preuve d’une solidarité que d’autres ont oublié…

Quelque 80 délégués de club avaient d’ailleurs répondu présents à l’invitation de l’UNFP pour une AG qui s’est inscrite dans la droite lignée des trois précédentes, avec son lot de vidéos, de témoignages, d’échanges avec la direction, confortée cette année encore dans ses choix politiques, alors que le paysage du football professionnel français a évolué. Mais le syndicat, fort de sa représentativité, de sa proximité avec les joueurs, fort aussi de son expérience, de son professionnalisme, de sa capacité à innover, à se mobiliser, à dialoguer continue de tenir son rang, tout en étant force de proposition.

 

Les débats ont principalement porté sur les accords sous seing privé, que l’UNFP conseille aux joueurs de ne pas signer, sur les questions, vieux serpent de mer, de salary-cap…

Il fut également question du rôle du syndicat français au sein de la FIFPro, dont Philippe Piat est le président, alors qu’il n’a jamais été autant question, ces derniers mois, de refonte du système des transferts, réclamée depuis des années par la FIFPro, qui a d’ailleurs déposé plainte en 2015, parce qu’il porte en lui, Philippe Piat l’a démontré tant de fois, tous les maux du football d’aujourd’hui.

Mais le footballeur, grâce à ses représentants, n’est pas décidé à tout encaisser sans réagir. Y compris d’ailleurs au niveau de son image, souvent moquée, trop souvent déformée. Si les salaires de quelques-uns s’affichent à la une, l’engagement sociétal des joueurs n’est que rarement mis en avant, alors qu’ils sont nombreux à s’engager pour les autres, nombreux à vouloir s’organiser pour aider durablement leur prochain.

C’est l’esprit du projet politique présenté par Sylvain Kastendeuch, coprésident, qui veut placer le footballeur au coeur de la société, montrer son vrai visage, valoriser ses actions, l’aider à les mener à bien, ou tout simplement lui permettre de concrétiser les projets qu’il porte, parfois depuis quelques années. Pour y parvenir et parce que ce projet est capital, l’UNFP a accueilli en son sein quatre joueurs, qui viennent à peine de raccrocher les crampons : Mathéus Vivian, David Ducourtioux, Franck Signorino, Malik Couturier.

Ce projet, qui ne fera pas oublier à l’UNFP sa mission première, a trouvé en Pascal Boniface, un supporter de choix. C’est ce que le président de l’Iris est venu dire à une Assemblée générale, conquise par le discours et qui le sera, demain – foi de Sylvain Kastendeuch ! -, par les actes !