André Lerond, l’un de nos pères fondateurs, s’en est allé…

Posté le 09.04.2018 à 08h47

Il était l’un des pères fondateurs de notre syndicat. André Lerond s’en est allé, dimanche, et ce sont tous les footballeurs français qui sont aujourd’hui en deuil!

 

Le jour de la création de l'UNFP...

Le jour de la création de l’UNFP…

 

Sur la photo, qui immortalise la création de l’UNFP en novembre 1961, alors que Just Fontaine est debout, droit comme un « i », André Lerond a l’air pensif, comme s’il prenait conscience qu’il s’inscrivait dans l’histoire comme ses camarades en donnant aux footballeurs français un syndicat libre et indépendant…

André Lerond est alors le capitaine de l’équipe de France, dont il porta le maillot à 31 reprises, notamment lors de la fameuse Coupe du monde 1958, alors que Pelé commençait à écrire sa légende, alors que Raymond Kopa mettait le monde à ses pieds, alors que Just Fontaine – qui sera le premier président de l’UNFP – enfilait les buts comme d’autres les perles…

 

Avec Just Fontaine, après la victoire sur l'Irlande du Nord (4-0) en quarts de finale de la Coupe du monde 1958.

Avec Just Fontaine, après la victoire sur l’Irlande du Nord (4-0) en quarts de finale de la Coupe du monde 1958.

 

Avec le meilleur buteur de la dernière Coupe du monde disputée trois ans plus tôt – record jamais égalé depuis… -, mais aussi avec d’autres joueurs de premier plan (Eugène N’jo-Léa, qui le premier en eut l’idée, Jean-Jacques Marcel, Robert Loubière et Norbert Eschmann pour ne citer qu’eux…), André Lerond s’attaquait au « contrat léonin », qui obligeait les footballeurs professionnels à rester sous contrat avec leur premier club jusqu’à l’âge de 35 ans, sans avoir le moindre droit de regard sur l’évolution de leur carrière, qu’elle soit sportive ou financière…

Un engagement fort, au service des autres, pour un homme qui imposait le respect, aussi bien sur le terrain – grâce à sa technique, notamment -, dans son rôle de défenseur, qu’en dehors. Meilleur joueur français en 1962 (France Football), et malgré un seul titre à son palmarès (champion de France de Deuxième Division en 1954 sous les couleurs de l’Olympique Lyonnais, club auquel il reste attaché, même s’il débuta sa carrière professionnelle à Cannes en 1951, et qu’il y mit fin sous les couleurs du Stade Français, en 1963), André Lerond aura marqué le football national de son empreinte.

Il aura, également, parfaitement maîtrisé son après carrière dans l’essuyage industriel, inventant même un système révolutionnaire au niveau de l’hygiène, qui fit le succès national et international de sa société.

Les jeunes générations de footballeurs en France ne doivent pas oublier ce que leur statut ou leur condition doivent à André Lerond. A l’UNFP, nous n’oublierons pas !

Philippe Piat, Sylvain Kastendeuch, Jean-Jacques Amorfini, le comité directeur et tous les salariés de l’UNFP présentent leurs plus sincères condoléances à la famille, aux proches et aux amis d’André Lerond.

 

 

 

 

 

 

Son dernier match en équipe de France face au Brésil et à un certain Pelé...