Frapper vite et fort !

Posté le 03.04.2019 à 17h47

C’est encore l’Italie, c’est encore le football, et ce n’est pas cette fois Kalidou Koulibaly, le Sénégalais de Naples, mais c’est encore Blaise Matuidi. Et c’est encore Cagliari !

Ce sont encore des cris de singe, expression d’un racisme devenu d’autant plus ordinaire, qu’il n’est pas combattu ici, comme s’il faisait partie d’une espèce de folklore.

Mais le racisme n’a pas sa place ni dans un stade, ni ailleurs ! Pas plus en Italie qu’ailleurs !

L’an passé, le milieu français avait vécu pareil déchaînement, alors que la Juventus Turin, son club, jouait sur la pelouse de Hellas Vérone. A l’arrivée, 20 000 euros d’amende pour le club et quoi d’autre ? Rien !  Ridicule et sans effet aucun puisqu’une semaine plus tard, les singes étaient de retour. A Cagliari, déjà…

 

 

En Sardaigne, mardi soir, le champion du monde n’a pas été le seul à être visé par des supporters, bien vivants malgré un encéphalogramme plat ! Moïse Kean et Alex Sandro, ses coéquipiers, ont également été leur cible tout au long de la rencontre, jusqu’à ce que le but du premier nommé donne, à ces abrutis qui se trompent de combat, du cœur à la sale ouvrage.

 

 

On comprend l’exaspération de Blaise Matuidi, que l’UNFP soutient, comme elle soutient toutes les victimes du racisme, de l’homophobie et de tous les maux qui se répandent dans les stades comme la pire des épidémies.

On se demande encore pourquoi laisser le jeu reprendre devant de telles ignominies, puisque ces agissements sont à l’opposé des valeurs portées par le football et parce qu’il ne signifie plus rien de continuer à jouer.

Mais arrêter un match n’est que la première étape, les sanctions doivent être exemplaires. Contre les supporters,  que la technologie permet aujourd’hui d’identifier et que la justice doit condamner lourdement avant de leur interdire de venir déverser leur venin dans les travées. Contre les clubs, qui laissent la peste entrer dans leur stade et qui se moquent visiblement des amendes.

Il faut, en tous les cas, trouver les moyens d’éradiquer le racisme une bonne fois pour toutes. En Italie et ailleurs.

Frapper vite et fort !

 

L’UNFP