L’Amérique a un prix…

Posté le 28.06.2019 à 12h21

De l’avis des spécialistes – et ils sont devenus nombreux ! -, c’est la finale avant la lettre, histoire de rappeler que Françaises – qui jouent chez elles – et Américaines – championnes du monde en titre et nation épouvantail du football au féminin – étaient les grandes favorites à l’ouverture d’une compétition qui l’a confirmé… Pourtant, il n’est question ici que d’un quart de finale, qui déchaînent certes les passions – et à raison -, mais pas d’une ultime rencontre. Pour y accéder, il faudra d’abord s’imposer, ce vendredi soir au Parc des Princes, avant d’aller défier l’Angleterre en demi…

Des licenciées à foison, des titres comme s’il en pleuvait, une économie à l’avenant, des revendications assumées – y compris politiques ! -, les États-Unis continuent d’être la terre promise pour le football au féminin, même si la plus médiatique de ses représentantes, Alex Morgan, a découvert via son passage à Lyon, que les « petites » Frenchies ne s’en laissaient pas compter…

Autant dire que les tenantes du titre mondial, qui souffrent souvent d’un excès de confiance comme le rappelait ici même Sarah M’Barek, savent que la route des demi-finales face à l’Angleterre n’est pas dégagée et qu’elles devront évoluer à leur meilleur niveau pour éliminer l’équipe de France, supportée par tous ceux qui, dans notre pays, aiment le football.

Que les Bleues aient largement les moyens de se qualifier ne fait aucun doute. Elles doivent se souvenir de leur succès, en janvier dernier (3-1), pour faire le plein de confiance, sans pour autant oublier qu’une rencontre amicale n’a rien à voir avec un match de Coupe du monde. Techniquement, physiquement, tactiquement, les Françaises soutiennent largement la comparaison et si l’on prête aux Américaines la force de l’expérience, les camarades d’Amandine Henry en ont à revendre, elles aussi.

« C’est au milieu du terrain que se gagnera la rencontre », ajoutait Sarah M’Barek et c’est là, justement, que Henry, Bussaglia et Thiney pourront réciter leur participation en s’appuyant sur leurs quelques 440 sélections cumulées, pour boucher les espaces, avec l’aide des latérales, et empêcher les Américaines de déployer leur jeu en les provoquant, en les harcelant ce qu’elles détestent et ce que les Espagnoles ont magnifiquement réalisé lors du huitième de finale avant de laisser échapper la qualification.

Sans faire injure aux Ibériques, nos Bleues ont plus de puissance et de rapidité dans le secteur offensif et cet impact physique, mieux catalysé, devrait leur permettre de pousser la défense adversaire à la faute. Il faudra alors que l’efficacité soit au rendez-vous car les occasions ne seront pas nombreuses…

S’il ne s’agit pas d’une finale – le vainqueur aura encore deux matches à gagner pour être sacré -, il s’agit de ce qui, aujourd’hui, se fait de mieux dans le football au féminin. Il s’agit d’une belle et grande fête. Et tous les supporters savent que l’équipe de France sera au rendez-vous, parce que son histoire est en marche…

 

 

Les derniers articles