Hugo Lloris et la FIFPro soutiennent Paolo Guerrero !

Posté le 22.05.2018 à 17h13

Le gardien et capitaine de l’équipe de France Hugo Lloris a apporté son soutien à la FIFPro, le syndicat mondial des joueurs, afin de permettre au Péruvien Paolo Guerrero de participer au Mondial en Russie, qui débutera le 14 juin prochain.

C’est un soutien de poids pour Paolo Guerrero. Les trois capitaines, et adversaires du Pérou lors du premier tour du prochain mondial, Hugo Lloris pour la France, Mile Jedinak pour l’Australie et Simon Kjaer pour le Danemark, ont rejoint l’initiative de la FIFPro, en signant une lettre ouverte qui réclame l’annulation de la suspension du capitaine de sélection péruvienne.

Paolo Guerrero avait été contrôlé positif, après un match de qualification face à l’Argentine le 5 octobre dernier, à un métabolite de la cocaïne, une substance inscrite sur la liste des produits interdits de l’Agence Mondiale Antidopage (AMA). Suspendu pour douze mois dans un premier temps, la FIFA avait réduit sa peine à six et elle devait prendre fin le 3 mai dernier, ce qui aurait pu lui permettre de disputer le Mondial en Russie.

Mais l’AMA décidait de ne pas en rester là et faisait appel de la décision devant le Tribunal Arbitral du Sport, qui alourdissait finalement son jugement et condamnait Paolo Guerrero à quatorze mois de suspension, tout en reconnaissant que le produit n’avait pas pu améliorer sa performance sur le terrain.

La FIFPro explique avoir réclamé une réunion en urgence avec la FIFA, car elle considère la sanction injuste et disproportionnée.

« De notre point de vue ce serait une erreur manifeste de l’exclure de ce qui devrait être le pinacle de sa carrière, une réalisation pour laquelle il a travaillé si fort et durant tant d’années, sur la base de preuves confirmant qu’il n’a pas cherché à tricher et qu’il n’a jamais cherché à améliorer ses performances avec des substances interdites.

Aussi bien la Fifa que le Tribunal arbitral du sport ont reconnu que Guerrero n’avait pas volontairement ingéré la substance et qu’il n’y avait pas d’effet d’amélioration de la performance. Le fait qu’il ait été sanctionné d’une punition si dommageable pour sa carrière défie donc l’entendement ».

La FIFPro poursuit en s’en prenant au Code mondial antidopage qui a été « imposé et modifié sans réelle consultation des joueurs de football ni de leurs représentants »

« A la lumière de ce cas et d’autres décisions prises récemment, la FIFPro appelle la FIFA et les autres responsables du football à étudier immédiatement comment modifier les règles antidopage dans le football afin qu’elles servent les intérêts du jeu et qu’elles protègent les droits fondamentaux des joueurs« , conclut-elle dans son communiqué.

Gianni Infantino, le président de la FIFA, doit s’entretenir avec Paolo Guerrero ainsi qu’avec le président de la Fédération péruvienne de football (FPF) Edwin Oviedo ce mardi à Zurich.

 

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