Loulou n’y est plus…

Même s’il avait, depuis quelques années, délégué à son fils Laurent la gestion au quotidien du club qu’il avait créé en 1974, Louis Nicollin restera à jamais l’emblématique président de Montpellier la Paillade, devenu Montpellier Hérault Sport Club, parce qu’il fallait bien que le club amateur grandisse, parce qu’il était devenu professionnel, parce qu’il allait gagner la Coupe de France en 1990, parce qu’il allait même devenir, au nez et à la barbe du PSG nouveau naissant, champion de France en 2012.

Décédé ce jeudi, jour de son 74^e anniversaire, Louis Nicollin, dit Loulou, était un vrai passionné de football, collectionneur de maillots, comme de France Football dont il possédait tous les numéros (à une exception près peut-être ?). Il était l’ami de Michel Platini et de tant de joueurs, et avait accompagné de longues années durant l’équipe de France, au titre de représentant de la LFP.

Célèbre aussi pour ses sorties médiatiques fracassantes, Louis Nicollin – homme d’affaires respecté, président du groupe éponyme, spécialisé dans le nettoyage, le ramassage et le retraitement des déchets ménagers et industriels – était un président à l’ancienne, proche de ses joueurs, même s’il n’hésitait jamais à la critiquer publiquement : « Mais il aimait profondément les joueurs, affirme Philippe Piat, coprésident de l’UNFP. Il avait une relation particulière avec eux, il se comportait en seigneur, et si nous avons parfois eu des désaccords, forcément, c’était un homme avec lequel on pouvait discuter, même s’il n’était pas facile à convaincre, parfois. Il était rusé, il connaissait toutes les ficelles de la négociation en sa qualité de chef d’entreprise. C’était un vrai passionné, qui gouttait la vie et le football à pleines dents. C’était un personnage, à la fois truculent et sensible, gouailleur, respectueux et fidèle en amitié.»

L’UNFP présente ses plus sincères condoléances à la famille et aux amis de Louis Nicollin, aux joueurs du Montpellier Hérault Sport Club, au club et à ses supporters.