Camille Catala: clap de fin!

Posté le 08.06.2021 à 19h36

Camille Catala a décidé, à 30 ans, de mettre un terme à sa carrière, débutée en 2008 au RC Saint-Etienne, poursuivie de 2009 à 2012 à l’AS Saint-Etienne, qui se termine après neuf saisons passées sous le maillot du FCF Juvisy/Paris FC et qui fut marquée par 31 sélections en équipe de France.

Excusez du peu !

 

 

Mais cet incroyable parcours ne suffisait pas à la native de Montpellier, institutrice dans le « civil », comme elle l’avait confié à Profession Footballeur, le magazine de l’UNFP, en janvier 2020.

C’est cet article que nous vous proposons de lire ou relire ici, après avoir souhaité bon vent à l’incroyable attaquante qu’a été Camille Catala, à la coéquipière disponible, à l’adversaire respectée et à la joueuse engagée, déléguée club de l’UNFP…

 

Camille Catala

« Se tourner vers l’UNFP doit devenir un réflexe… »

 

Ou comment être une footballeuse de haut-niveau, une joueuse engagée, un exemple pour beaucoup sans pour autant ne penser qu’au football, ne vivre que pour et que par lui… Camille Catala est tout autant institutrice que footballeuse au Paris FC, et ça lui va bien comme ça !

Camille Catala a fait un choix. Et elle ne le regrette pas !

Pour mieux vivre sa passion pour le football et parce qu’elle ressent le besoin de s’ouvrir à d’autres horizons, elle a fait le choix de ne pas choisir…

« Quand je suis sur le terrain, je suis footballeuse à cent pour cent, mais je ne pourrai pas me contenter de cela. C’est, pour moi, une question d’équilibre. J’ai besoin de me confronter à autre chose, besoin de tourner la page pour mieux la rouvrir et vivre à fond ma passion… »

Alors Camille a signé un contrat fédéral à temps partiel, alors que son statut d’internationale, son expérience, ses qualités lui ouvriraient, c’est une évidence, les portes d’un engagement à temps complet…

« Je sais que c’est le rêve de beaucoup de filles, d’un grand nombre de jeunes, mais j’ai toujours privilégié ce qu’on appelle le double projet : le football, que j’ai réussi à pratiquer au plus haut niveau possible, et les études. C’est, évidemment, le conseil que je donne à toutes les jeunes joueuses : n’abandonnez pas vos études ! »

Des études qu’elle a suivies cinq ans encore après le BAC, licence STAPS et Master MES en poche, pour aujourd’hui mener des projets pédagogiques pour les enfants en difficulté.

« Je n’ai jamais vécu comme une « professionnelle » du football et c’est, je le pense sincèrement, ce qui fait ma force. Mais encore fallait-il que les clubs que j’ai connus et que l’éducation nationale le comprennent et l’acceptent. Heureusement, mes clubs croyaient aux valeurs du double projet et m’ont plutôt encouragée et les réticences de l’inspection académique devant une telle demande – nouvelle – ont vite disparu… »

Il faut dire que Camille sait être convaincante et lorsqu’elle affirme que le sport de haut-niveau génère un grand nombre de compétences, qui s’avèrent utiles dans tous les domaines, son parcours sans faute et sa réussite en sont les meilleures preuves.

Rassurée sur l’état de son genou gauche qui l’a longtemps tenu éloignée des terrains, la saison passée, sa seconde saison au Paris FC révèle, aux dires de tous, une joueuse sereine, parce que bien dans sa peau.

Une footballeuse engagée, également, déléguée club de l’UNFP : « L’adhésion doit être perçue à la fois comme une démarche individuelle et comme un acte collectif. Au risque d’enfoncer des portes ouvertes, il est évident que l’on est plus fortes lorsque l’on est nombreuses et nous avons besoin, au niveau du football au féminin, de cette force-là pour faire évoluer notre statut, si l’on part du principe qu’il est partout reconnu, et nos différents championnats. Il faut, ensemble, que nous arrivions à nous faire entendre, à donner plus de poids à nos voix. S’il ne fallait considérer que cela, voilà qui justifierait déjà pleinement l’adhésion à l’UNFP. Mais ce syndicat peut nous apporter tellement plus que se tourner vers l’UNFP doit devenir un réflexe pour nous toutes ! »

Dont acte.