Trop, c’est trop !

Posté le 14.06.2023 à 19h48

Les charges de travail et le calendrier… Le sujet est d’actualité, particulièrement pertinent lorsque l’on rencontre les Bleus, pour qui se souvient de mots, forts, de Raphaël Varane à l’heure où il décida de prendre sa retraite internationale, usé physiquement et mentalement, ou à entendre, ici et là, plusieurs membres de l’équipe de France tirer la sonnette d’alarme devant les dérives évidentes, les blessures toujours plus nombreuses, la lassitude qui s’installe, le repos qu’on attend, les vacances qu’on écourte…

Pour le retour de l’UNFP à Clairefontaine, c’est David Terrier, vice-président, qui conduisait notre délégation et qui s’adressa aux hommes de Didier Deschamps, particulièrement attentifs, cette fois encore, car tous concernés par l’augmentation dangereuse des charges de travail et leur intensification programmée avec, notamment le nouveau format de la Ligue des Champions, et dès 2025, une Coupe du monde des clubs durant tout le mois de juin que disputeront 32 clubs…

« Les projections font état, s’effraie David Terrier, de pas moins de 90 matches par saison pour les joueurs qui disputeront ces compétitions. Quel temps de repos leur restera-t-il? Comment pourront-ils prendre des vacances, se ressourcer, se refaire une santé comme l’on dit pour être à nouveau performant. Au-delà du danger réel qui pèse sur l’intégrité physique des joueurs et sur leur santé mentale, qu’un syndicat comme le nôtre doit protéger comme c’est également le rôle des fédérations au regard de leurs licenciés, le risque, à force de multiplier les compétitions dans un but purement lucratif, c’est de tuer la poule aux oeufs d’or… Comment voulez-vous, en jouant tout au long de la saison une moyenne de trois matches par semaine, que les joueurs sont performants, que le jeu soit de qualité? C’est proprement impossible ! »

Mais que faire devant la faim d’ogre des organisateurs de compétitions, lancés dans une course effrénée ?

« Il va falloir agir, en effet, et nous avons bien ressenti, ce mercredi, que les joueurs y étaient favorables, voire décidés. Un seul joueur de la sélection actuelle n’a pas été blessé au cours de la saison et la plupart des traumatismes étaient dus à la fatigue, fruit de l’accumulation des rencontres. Trop, c’est trop !  »

Philippe Lafon, directeur général, ainsi que Fabien Safanjon, vice-président, et Guillaume Stephan, attaché administratif, accompagnaient David Terrier à Clairefontaine…

 

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