Didier Notheaux s’en est allé…

Posté le 18.08.2021 à 17h04

Didier Notheaux, c’était d’abord une gueule, cheveux longs et moustache de mousquetaire. Mais une fois brisée la glace, c’était un homme charmant, toujours à l’écoute, proche des autres. Aussi aimable et sympathique, drôle, que dur au mal et aux autres, parfois. Tous ceux qui l’ont rencontré ne pourront l’oublier. C’était un mec entier.

 

Didier Notheaux (numéro 3) avec le RC Lens…

 

Didier Notheaux s’en est allé à l’âge de 73 ans, cabossé par une vie qu’il a menée à 100 à l’heure, d’abord comme joueur, faisant ses premiers pas de footballeur dans sa ville natale, Déville-lès-Rouen, puis au FC Rouen, au RC Lens, au Stade Rennais, avant de boucler son parcours professionnel en 1980, revenu trois ans plus tôt au stade Robert-Diochon.

Il fut ensuite un entraîneur-joueur atypique au CA Lisieux, abandonnant son poste de défenseur pour celui d’avant-centre, avec une incroyable réussite. Après avoir mené les Lexoviens en seizièmes de finale de la Coupe de France, il échoua d’un rien dans la course à la Ligue 2…

 

Il rejoint le Stade de Reims, en emportant cinq des joueurs du stage UNFP dans ses bagages

Après trois ans à l’ombre de la Basilique, c’est au Havre AC qu’il fait ses débuts d’entraîneur au niveau professionnel en 1983. Dès sa deuxième saison sur le banc du club doyen, il est champion de France de Ligue 2, mais surtout il réussit à ramener Le Havre dans l’élite et l’y maintenant deux ans durant.

Puis, il prend la route de Mulhouse jusqu’à l’été 1990.

Sans club, il accepte le challenge que lui propose l’UNFP et devient le premier entraîneur de ce que nous appelions alors « le stage » pour les joueurs à la recherche d’un contrat. Pour lui, c’était une évidence. Il se jette à corps perdu dans l’aventure et voilà que le Stade de Reims décide d’en faire son entraîneur. Il rejoindra le club champenois, en emportant cinq des joueurs du stage UNFP dans ses bagages.

Il était comme cela, Didier Notheaux.

Ce meneur d’hommes, capable d’obtenir le meilleur de ces joueurs, entraînera par la suite le stade Rennais, l’ASOA Valence (à deux reprises), le FC Sochaux et Saint-Denis Saint-Leu avant une première expérience en Afrique, à la tête de la sélection du Burkina Faso, d’aller à la rencontre du football chinois (Guangzhou FC), d’être le sélectionneur du Bénin et de terminer sa seconde carrière par un retour aux commandes des Étalons.

À sa famille, à ses proches, à ses anciens coéquipiers et joueurs, l’UNFP présente ses plus sincères condoléances. C’est un membre de notre famille qui s’en est allé…

 

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