Sylvain Marchal «Qui peut encore entrer sur un terrain sans être assuré?»

Posté le 21.03.2017 à 15h08

C’est après seize années de carrière et 410 matchs professionnels, que Sylvain Marchal, défenseur central passé par Metz, Châteauroux, Lorient, Saint-Étienne et Bastia, a raccroché les crampons en février 2016. Gravement blessé lors d’un entraînement quelques mois auparavant, il avait fini par prendre conscience qu’il ne pourrait plus refouler les terrains.

Durant cette double épreuve, Il a été accompagné par Gaël Sanz d’Europ Sports Assur, qui n’a pas fait, comme toujours en pareille occasion, que lui remettre l’indemnité liée à sa perte de licence, mais l’a soutenu, conseillé, aidé. Sylvain Marchal nous raconte comment il a vécu cette période. Puis,  il reviendra, dans un second temps, nous parler de sa reconversion…

« Je me suis assez sérieusement blessé au genou lors d’un entraînement en avril 2015. J’ai tout de suite été très inquiet. J’avais 35 ans, la fin de ma carrière se rapprochait à grands pas. A cet âge-là, j’avais conscience qu’une grave blessure au genou pouvait siffler la fin du match. »

« Du soutien de Gaël Sanz et d’ESA…»

« Dès le départ, j’ai eu cette crainte de ne pas pouvoir reprendre. J’ai immédiatement contacté les membres d’Europ Sports Assur pour savoir comment envisager la suite. Ils m’ont rapidement rassuré, puis confirmé que j’étais bien assuré contre la perte licence au cas où…

L’équipe, Gaël Sanz en particulier, m’a soutenu et accompagné dans les différentes démarches à accomplir. Ce soutien moral m’a touché et m’a permis de vivre les semaines suivantes beaucoup plus sereinement.

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Au début de ma rééducation, j’étais évidemment entre les mains du staff médical, des différents docteurs et des kinés. Et même si je savais que ça allait être un long chemin pour revenir, je gardais alors encore l’espoir. Mais tout a basculé à partir du moment où j’ai été déclaré inapte à la pratique du football de haut niveau.

J’ai eu du mal au départ, je pense que c’est facile à comprendre, à accepter cette idée, cette décision, d’autant que j’avais fourni tellement d’efforts. Et je me suis finalement fait une raison. J’ai ensuite enchaîné les expertises et les contre-expertises. Le soutien de Gaël et d’ESA a été alors plus qu’important : j’avais des réponses claires et rapides à mes interrogations, et c’est exactement ce dont j’avais besoin. »

« De l’importance d’être assuré… »

« Il est évident que l’assurance est un élément indispensable dans la carrière d’un footballeur. On ne peut pas rentrer sur un terrain sans assurer ses jambes. C’est impossible ! Qui peut encore faire cela ? Il y a tellement de risques, les retombées sont parfois si lourdes, les préjudices si importants, et la douleur, quand il faut tirer un trait définitif sur le foot, n’est pas seulement physique… Il faut toujours garder cela dans un coin de sa tête, penser aussi à l’impact financier d’un arrêt brutal…

Si tu n’es pas assuré, c’est la double peine ! J’entrevois aujourd’hui le bout du chemin. J’ai eu la chance, dans mon malheur, de n’avoir cette grave blessure qu’à 35 ans, à la fin de ma carrière. Certains joueurs ont vécu cette situation à 22 ou 23 ans avec les mêmes conséquences. J’espère pour eux qu’ils étaient bien assurés. »

« De la garantie de l’UNFP… »

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« J’ai toujours été accompagné durant les seize années de ma carrière par les différents services de l’UNFP, que ce soit l’assurance, la reconversion ou le conseil financier. La grande force de notre syndicat est d’avoir une structure solide.

Nos interlocuteurs sont toujours présents pour nous soutenir et nous accompagner dans les moments difficiles, ce qui n’est forcément le cas des structures privés. Et puis ce sont des anciens joueurs. Ils ont vécu ces situations et sont les mieux placés et les plus légitimes pour aider les joueurs. »

Recueillis par Philippe Rossi.

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