Oumar Sissoko : « Le soutien de l’UNFP a été essentiel !»

Posté le 02.06.2017 à 11h16

Alors que l’US Orléans vient tout juste d’assurer son maintien en Ligue 2 en remportant la double confrontation avec le Paris FC lors des barrage L2/National, le gardien et international malien, Oumar Sissoko, est revenu sur son passage à l’UNFP FC à l’été 2015, alors qu’il se trouvait en fin de contrat avec l’AC Ajaccio. Une expérience qu’il n’avait pas forcément prévue, mais qui lui a été extrêmement enrichissante…

« Oumar, à l’été 2015, tu te retrouves en fin de contrat avec l’AC Ajaccio. Comment s’est passée ta venue à l’UNFP FC ?

Je n’avais pas envisagé de participer à l’UNFP FC. Pas par rapport à l’image qui colle – et à tort – à cette structure, mais bien parce que je pensais retrouver un club tout de suite. Mais au fur et à mesure que la fin de saison approchait, je n’avais pas de contacts concrets. J’appréhendais de me retrouver tout seul à la maison et de me préparer à l’écart d’un groupe. Le travail du gardien est tellement spécifique. Alors, j’ai fini par m’inscrire et je ne l’ai pas regretté une seule seconde. Je voulais garder une bonne condition physique et être prêt si un club avait besoin de moi. C’est ce qui s’est passé quand l’US Orléans a m’appelé au début du mois d’août.

Comment as-tu vécu cette période ?

Ce n’était pas une période facile, car quand on est en fin de contrat et sans club, on a forcément des moments de gamberge. Plus le temps passe, plus le doute s’installe. Pour autant, je ne conserve que des bons souvenirs de mon passage à l’UNFP FC. J’ai pu me préparer dans les meilleures conditions possibles pour rebondir. Les séances spécifiques avec Laurent Denis, notre entraîneur des gardiens, que je salue au passage, m’ont fait beaucoup de bien, techniquement et mentalement. Le fait d’être en groupe permet aussi de moins cogiter. Le staff de l’UNFP, qu’il soit technique, médical ou administratif est présent pour nous. Quand le moral est dans les chaussettes, les salariés de notre syndicat sont là pour nous soutenir et nous remotiver. Il règne un excellent état d’esprit, et il y a beaucoup de solidarité et de bonne humeur entre les joueurs. Quand les matches amicaux débutent, on est complètement dans la même configuration, dans le même état d’esprit que dans un club qui prépare sa saison. On n’a pas cette sensation d’être au chômage, pas du tout. J’ai retrouvé confiance en moi et cette expérience m’a beaucoup servi durant mes deux années à Orléans.

Quoi en particulier ?

L’UNFP FC, c’est aussi une grande aventure humaine. On a gardé des liens avec certains joueurs. On ne se connaissait pas forcément en arrivant, mais en passant quelques semaines et quelques bons moments ensemble, on a gardé le contact et on est devenu de bons amis. On s’appelle de temps en temps pour s’encourager, pour se donner des nouvelles, se remonter le moral quand ça ne va pas. Entre joueurs, on doit rester solidaire, s’entraider, parce que l’on vit le même métier. Cette solidarité fait partie de l’ADN de l’UNFP. Il n’est pas facile de passer par ces phases d’alternance entre être sous contrat avec un club et d’être à la recherche d’un club. Le plus important, c’est de rester concentré sur son travail. Le soutien de l’UNFP a été essentiel.

Que dirais-tu aux joueurs qui hésiteraient à rejoindre l’UNFP FC ?

Je conseille vraiment aux joueurs, qui ne vont pas reprendre avec un club de venir se préparer avec l’UNFP, plutôt que de rester seuls chez eux. Ils auront tout à y gagner. Ils seront prêts pour faire des essais, ils gagneront de la visibilité avec les matches amicaux disputés contre des équipes de l’élite. Ils en sortiront mentalement plus fort. Toutes les conditions sont réunies à travers cette structure pour rester dans le haut niveau. Si jamais je me devais me retrouver à nouveau sans contrat, je participerai à l’UNFP FC sans la moindre hésitation. »

Recueillis par Philippe Rossi

 

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