« Agissons tous ensemble, avant qu’il ne soit trop tard! »
Posté le 05.12.2017 à 11h10Mardi au Caire en ouverture du Congrès du syndicat international des footballeurs, Philippe Piat, président de la FIFPro, a appelé les footballeurs professionnels du monde entier à faire barrage par tous les moyens au terrorisme, à réaffirmer que toutes les formes de racisme sont à combattre et a dit son dégoût du retour de l’esclavage. Morceaux choisis.
« Avant d’ouvrir officiellement ce Congrès, je souhaiterai que nous observions une minute de silence à la mémoire des victimes frappées, dans le monde et plus particulièrement en Egypte, le mois dernier encore, par le terrorisme.
Nous sommes des footballeurs, mais nous sommes avant tout des femmes et des hommes, vivants au sein d’une société qui se déchire, alors qu’elle ne devrait penser qu’au vivre ensemble, qu’à l’entraide, pour que nous ayons tous droit au bonheur.
Qu’il s’agisse ici de violence aveugle, là de toutes les formes de racisme, là encore du retour de l’esclavage que nous pensions, naïvement, banni de nos sociétés dites modernes, nous ne pouvons – comme un grand nombre de joueurs n’ont pas hésité à le faire – que dénoncer tout ce qui entrave aujourd’hui encore la liberté de l’homme, tout ce qui nie son identité, tout ce qui s’attaque à son intégrité physique ou morale.
Au sein de chacune de nos équipes, sans parfois même nous en rendre compte, nous avons remporté ce combat-là, en nous appuyant sur les valeurs ancestrales que porte notre sport. N’hésitons pas à les propager dans la cité, ne nous contentons pas de donner du plaisir durant 90 minutes, comme si le football n’était qu’un simple exutoire des maux de la société dans laquelle il vit.
Arrêtons de penser qu’un but de Lionel Messi peut effacer toutes les ignominies, qui nous entourent au quotidien, et nous poussent à pleurer, à crier notre honte, à hurler notre dégoût.
Albert Einstein, qui n’avait pas toujours la tête dans les étoiles, disait : « Le monde ne sera pas détruit par ceux qui font le mal, mais par ceux qui les regardent sans rien faire… »
Alors, agissons tous ensemble, avant qu’il ne soit trop tard ! »