« L’UNFP et ses services, c’est une sacrée chance ! », YANN JOUFFRE

Posté le 11.03.2019 à 20h53

Après seize années de carrière professionnelle et plus de 370 matches au compteur sous les couleurs de Nîmes, de Guingamp, de Lorient et de Metz, Yann Jouffre, 34 ans, a été contraint de raccrocher les crampons, lâché par un corps usé par la répétition des entraînements et des matches. Une épreuve difficile pendant laquelle Yann a été accompagné par toute l’équipe d’Europ Sports Assur…

« Les blessures à répétition pendant les dernières années de ta carrière t’ont conduit à mettre un terme à ton parcours professionnel. Comment as-tu vécu cette période ?

Ce n’était pas facile à vivre, même si je savais que cela fait inévitablement partie de notre métier. Mais il a fallu accepter l’idée que ne sommes pas tous égaux face à notre capacité à récupérer à partir d’un certain âge ou à enchaîner les blessures. Même à 34 ans, je me suis demandé pourquoi tout cela m’arrivait. Puis, il a bien fallu se rendre à l’évidence, digérer… Mais mentalement, ce sont des moments vraiment compliqués à vivre.

Heureusement, tu étais accompagné par Europ Sports Assur!

J’ai été assuré tout au long de ma carrière, parce que je savais qu’il était important de l’être puisque notre corps est notre outil de travail, et parce que personne n’est à l’abri d’une blessure. A chaque début saison, les délégués de l’UNFP, qui sont très proches de nous, passent dans les vestiaires nous sensibiliser sur le sujet, et nous rappeler l’importance d’être assuré. En choisissant ESA, l’un des services mis à notre disposition par l’UNFP, notre syndicat, je n’ai pas été déçu. Il y a un eu sinistre, et j’ai été très bien accompagné par tout le staff d’ESA, que ce soit l’équipe au cabinet de Pau ou le docteur Saez, leur médecin-conseil. Je n’ai pas ressenti cette forme de méfiance que l’on a tous plus ou moins connu un jour chez un assureur lambda. Ils ont monté mon dossier très professionnellement, ils ont été à mon écoute et m’ont bien expliqué chaque étape. C’était parfait.

Tu as profité de cette période pour préparer la suite ?

Oui, bien sûr. Même si au fond de moi j’avais l’espoir de continuer, j’ai dû me résoudre à passer à autre chose. J’ai envie de rester dans ce milieu, qui est ma passion. Je vais m’inscrire à la prochaine session du BEF en septembre et je vais entraîner en binôme dans le club amateur où j’ai débuté, qui évolue en Régional 2. Je verrai alors si ce métier, ou plutôt même cette vocation, est fait pour moi.

Je tiens aussi à remercier l’équipe reconversion de l’UNFP, notamment Juan Herrero, que j’ai rencontré dans le Sud. Quand nous arrêtons nos carrières, nous pouvons nous estimer heureux. Certes, nous avons, pour la plupart, très bien gagné notre vie et eu la chance de pratiquer un métier exceptionnel. Et les collaborateurs de l’UNFP sont encore présents à nos côtés pour nous aider dans notre projet reconversion ! C’est quand même une sacrée chance.

C’est la grande force de notre syndicat, qui est présent du début de vos carrières, jusqu’à leurs fins et même au-delà…

Vous avez raison, et je dois reconnaître que durant ma carrière, je n’ai jamais vraiment été un syndicaliste très actif. Mais j’ai vite compris que sans ces anciens joueurs qui se battent pour nous dans l’ombre, jour après jour, et depuis tant d’années, nous n’aurions pas les mêmes acquis, pas les mêmes avantages, que ce soit pour nos contrats, pour nos salaires, sans oublier le pécule, l’assurance et tant d’autres choses encore. Nous avons vraiment une chance incroyable d’être ainsi autant protégés en France, ce qui n’est pas le cas dans nombre d’autres pays. Pour terminer, je voudrais juste donner un conseil aux joueurs de la génération qui arrive : même si vous n’êtes pas impliqués dans le syndicat, comme cela été mon cas, le minimum que vous puissiez faire, c’est d’adhérer chaque année pour que l’UNFP puisse continuer à défendre les droits et les intérêts tous les footballeurs en France. »

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