Thomas Aupic, l’humain avant tout !

Posté le 19.06.2019 à 15h19

C’est à la fin de la saison dernière, après avoir définitivement raccroché les crampons, que Thomas Aupic, ancien gardien professionnel, passé notamment par Colmar, Strasbourg, Chambly et le Paris FC, a pu commencer sa nouvelle vie et se consacrer à sa passion, la préparation mentale. Il a mis son expertise au service des joueurs présents à l’UNFP FC, l’été dernier. Une expérience très concluante, qui sera renouvelée dès ce 22 juin, pour la prochaine session de l’UNFP FC. Portrait d’un ancien joueur pas comme les autres, qui nous emmène dans un univers peu connu des footballeurs…

On pourrait le considérer comme un footballeur encore en activité. À son arrivée dans les locaux de l’UNFP, c’est un garçon affûté et décontracté qui nous fait face. Le regard calme, la voix joviale, Thomas baigne dans la tranquillité, toutefois peu commune dans le cas des footballeurs qui se questionne sur leur avenir ou leur contrat.

Son avenir à lui était tout tracé. Thomas l’a trouvé seul, dans les livres, au moment d’une grave blessure : « J’ai eu une fracture tibia-péroné en 2012, et je me suis retrouvé dans une phase où l’on se pose beaucoup, beaucoup de questions. J’ai commencé à lire des livres sur la psychologie, sur l’approche des difficultés et j’y ai trouvé énormément de réponses. »

Alors, il ne laisse pas abattre. Il travaille sur son mental et sa capacité à rebondir. Des efforts qui vont s’avérer payants. Thomas s’engage avec le Paris FC à l’aube de la saison 2013-2014.

Plus qu’un coup de cœur, ces notions de mental, de préparation cognitive et d’amélioration des performances sont une véritable révélation. Thomas va alors chercher à se former le plus rapidement possible et entame une formation d’une année dès 2014. D’autres suivront, plus courtes, jusqu’en 2018. C’est en menant sa double vie que, petit à petit, il apprend ce qui deviendra son nouveau métier et il pose un regard différent sur sa vie de footballeur. Et s’il était temps de raccrocher ? « J’aurais pu continuer à jouer jusqu’à mes 33 ans, mais j’ai pris la décision d’arrêter car j’avais mis le doigt sur quelque chose qui me rendait vraiment heureux. C’est devenu une réelle passion et j’ai voulu m’investir à 100 pour cent dans ce domaine-là. »

Il prend ses marques dans un nouveau costume de préparateur mental. Il découvre, apprend et se passionne pour sa nouvelle activité. Sa mission n’est pas de convaincre la personne à s’ouvrir, mais à se poser des questions sur elle-même et sur ses qualités. Mais tout ne se fait pas en un claquement de doigts. Comme pour beaucoup, il faut un entraînement : « Les qualités sur lesquelles je vais agir vont être dues à un long travail de préparation aussi. S’il n’y a pas d’entraînement, on ne la fera pas progresser. »

Après avoir accompagné certaines personnes en privé, l’UNFP lui a offert l’été dernier l’opportunité de s’occuper de son premier groupe. La nouveauté est dans les deux sens car c’était une première aussi pour l’UNFP FC. Apporter cette dimension au sein d’une structure mise en place pour accompagner les joueurs libres, dont certains peuvent mal vivre cette période d’incertitude, était devenu une évidence. Et Thomas savait ce qu’il pouvait apporter et transmettre à ce groupe, mais aussi qu’il pourrait apprendre de chacun de ses membres. Il a enfin pu découvrir la vie d’une équipe de footballeurs avec un regard extérieur : « On ne perçoit pas les mêmes choses. J’étais quand même extérieur à ce groupe, avec des relations bien particulières. Mais cela m’a permis d’avoir une vision différente et de mettre le doigt sur des choses que je n’avais jamais forcément perçues quand j’étais footballeur. »

Entretiens individuels avec les joueurs, discours en groupe, petits mots à la mi-temps, tous les moyens sont bons pour le nouveau préparateur mental pour transmettre ses conseils et aider au mieux les joueurs, qui en ressentent le besoin. Sa mission est aussi faire le lien entre les stagiaires et le staff, de créer une relation dynamique entre ces deux entités.

Sur le chemin des conseils et de la connaissance, les joueurs ont ainsi profité de l’expérience de Thomas : « J’ai pu échanger avec tous les joueurs et chacun avait son propre avis, chacun avait une perception différente de la vie, du football. Cela a donc enrichi mon action et mon engagement dans mon métier. »

Apporter aux autres et pouvoir apprendre d’eux est sans doute le plus beau des cadeaux que l’UNFP FC pouvait faire à Thomas Aupic. La preuve que le mental et le monde du sport peuvent s’accorder et s’apporter mutuellement.

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