Les joueurs ont pris leurs responsabilités, aux instances de prendre les leurs!

Posté le 09.12.2020 à 14h08

C’est la société qui doit donc faire évoluer la société : la preuve en a, une nouvelle fois, été donnée mardi soir dans un Parc des Princes où le mot « negru » (noir dans la langue maternelle de l’arbitre roumain) a résonné si fortement, dans l’enceinte vide, que son écho a fait le tour du monde d’autant plus que les joueurs des deux équipes, engagés dans la plus prestigieuse compétition européenne de clubs, ont posé un acte fort en quittant le terrain où le racisme n’a pas le droit de cité.

Qu’importe les intérêts sportifs ou économiques face à l’ignominie ! On ne désigne pas une personne, en France ou ailleurs, par la couleur de sa peau !

Mais ce message, aussi fort soit-il, délivré à l’unisson et qui témoigne de l’unité des footballeurs face à un fléau qu’à force de campagnes il n’a toujours pas été possible d’éradiquer, ne doit pas être une fin en soi, une action marquante sans lendemain.

Les joueurs ont pris leurs responsabilités. Ils ont dit leur ras-le-bol, ils ont mis en avant les valeurs portées par le sport et c’est maintenant aux instances de finir le travail, au-delà même des sanctions qui seront forcément prononcées.

La règlementation doit évoluer, qui, sans la moindre ambiguïté, doit bannir tous actes et paroles racistes du football et autoriser les acteurs à refuser de jouer s’il est avéré qu’ils y sont confrontés en précisant le protocole.

Il n’y a pas de demi-mesure. Il ne suffit plus de parler, de prévenir, de dénoncer : il faut agir, comme ont agi les footballeurs du Paris Saint-Germain et de Basaksehir, mardi soir.

UNFP

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