Grégory Bourillon :« Le Dugos m’a remis le pied à l’étrier… »

Posté le 07.09.2021 à 10h06

C’est au terme de sa dernière année de contrat avec la Berrichonne de Châteauroux en 2019 que l’expérimenté Grégory Bourillon, milieu passé par Rennes, le PSG, Lorient, Reims et Angers, a entamé son parcours de reconversion en suivant le cursus pour l’obtention du Diplôme Universitaire de Gestion des Organisations Sportives (Dugos), avec un objectif en tête : devenir manager général d’un club pro…

« Grégory, qu’est-ce qui t’as donné envie de vouloir obtenir le Dugos ?

Mon projet professionnel d’après-carrière était assez précis : devenir manager général dans un club et de prendre des responsabilités. La formation du Dugos m’a donné la possibilité d’effectuer un premier pas dans ce sens. Elle est organisée sur deux ans et m’a permis de découvrir et de travailler sur sept grandes thématiques, comme le marketing, la communication, le droit ou la comptabilité, par exemple.

Ayant arrêté mes études à 18 ans au niveau du bac, cette formation a donc été idéale pour me remettre dans le bain des études et collait parfaitement avec mon projet. Elle a été très enrichissante à tous les niveaux.

Comment se déroule-t-elle concrètement ?

La formation s’effectue à distance. Nous avons les cours sur une plate-forme dédiée, grâce à un outil mis en place par l’Université de Lyon.

Comme je l’ai expliqué, la formation est divisée en 7 modules et nous devons réaliser un dossier d’une vingtaine de pages par module tous les mois et demi environ, en nous appuyant sur une structure professionnelle, le centre de formation de Châteauroux en ce qui me concernait.

Une bonne préparation à l’examen final…

Oui, car au terme des deux années de formation, nous devons rédiger un mémoire sur une thématique particulière et assurer une soutenance à l’oral de ce travail devant un jury.

C’est une grande chance d’avoir pu réaliser cette formation complètement à distance, car cela me permettait de m’organiser comme je le souhaitais en fonction de mes contraintes professionnelles et familiales.

Guillaume Stéphan au côté de Grégory Bourillon

Justement, comment t’es-tu organisé au quotidien ?

J’étais pas mal occupé durant la journée, je travaillais donc principalement le soir. Il me fallait environ une quinzaine de jours pour boucler un dossier. Quand je le décidais, il m’arrivait d’enchaîner les heures, entre 20 heures et 2 et même 3 heures du matin, parfois.

Pour être performant, j’avais besoin de m’y mettre à fond, sans restriction, et c’est la grande force de cette formation que de permettre à chacun de trouver assez rapidement son rythme de croisière.

C’était compliqué de reprendre des études après avoir arrêté pendant une quinzaine d’années ?

J’avais la volonté de faire cette formation, donc cela n’a pas été trop difficile de m’y remettre sérieusement. J’ai eu plus de mal au début dans le travail à réaliser sur la formalisation des dossiers, par exemple.

J’ai pu m’appuyer sur les référents de l’Université de Lyon et sur Guillaume Stéphan, qui s’occupait de cette formation au sein de l’UNFP. Mais cela s’est très bien passé par la suite. J’ai pris beaucoup de plaisir à suivre cette formation.

Vas-tu poursuivre ton cursus de formation ?

Le Dugos a été la première étape de mon parcours. Dans quelques semaines, je vais intégrer la formation de manager général du CDES de Limoges pour les deux prochaines années où ma candidature a été acceptée. Elle est complètement dans la continuité du Dugos et assez orientée sur les clubs professionnels.

Quel message pourrais-tu faire passer aux joueurs qui auraient l’intention de s’inscrire au Dugos ?

Quand on est joueur, on n’a qu’une vision réduite de l’organisation d’un club ou d’une structure associative. Cette formation, assez complète, m’a permis de me construire une vision plus globale. Elle nécessite un certain investissement personnel.

Et j’ai surtout aussi beaucoup appris en rencontrant et en discutant avec les gens qui travaillent dans les différentes structures que j’ai pu approcher en préparant les différents dossiers sur lesquels j’ai travaillé tout au long de ces deux années. C’était vraiment très enrichissant ! »

Recueillis par Philippe Rossi.

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