Nadia Nadim, un destin hors du commun

Posté le 06.10.2021 à 14h46

Ce mercredi soir, à 21 heures, Canal+ diffuse un exceptionnel documentaire sur l’ancienne footballeuse du Paris Saint-Germain Nadia Nadim (54 matches officiels et 26 buts entre 2019 et 2021), qui ne rêve que d’une chose, retourner dans son pays natal, l’Afghanistan, qu’elle a du fuir dans la précipitation avec sa mère et ses quatre sœurs en 2001, alors qu’elle n’avait que douze ans.

 

C’est en 2000 que le destin de Nadia Nadim et de sa famille bascule. Son père, général de l’armée régulière afghane, est exécuté par les Talibans à Kaboul. Sa mère prend alors la seule décision qui s’impose : fuir ce pays, comme des millions de leurs compatriotes broyés par un conflit qui dure depuis des décennies. Un drame qui fait écho à situation actuelle de ce pays, qui a vu les Talibans reprendre le pouvoir cet été.

Après un rocambolesque périple, c’est au Danemark que débarqueront Hamida et ses cinq filles, qui commenceront un long travail de reconstruction. C’est par le football que Nadia Nadim trouvera son salut, dans un pays où le football féminin est très populaire.

Par son travail et son talent, Nadia Nadim est devenue une footballeuse accomplie, une icône. Première joueuse d’origine étrangère à devenir internationale danoise, elle est allée au bout de ses rêves en voyageant du Danemark, aux Etats-Unis, puis l’Angleterre avec Manchester City, et enfin la France pendant trois saison ans au Paris Saint-Germain, où elle remportera le premier titre de championne de France du club en 2020.

Les caméras de la réalisatrice Anissa Bonnefont ont suivi pendant une année Nadia Nadim, qui n’avait qu’une seule idée en tête : retourner dans le pays de sa naissance pour retrouver les médailles cachées de son père militaire, revoir des proches, et refaire le lien avec son enfance.

Un projet qui n’aboutira pas, malgré deux départs programmés, à cause de l’instabilité totale de ce pays.

Le documentaire suit alors en parallèle la conquête du titre de championne de France des Parisiennes.

On découvre une Nadia Nadim animée par la volonté absolue d’aider tous ceux que la chance n’a pas épargné. Militante engagée auprès de l’Unesco, de Médecins sans fron­tières et de l’ONG From Street to School pour promouvoir l’éduca­tion des filles, elle s’est lancée à corps perdu dans des études de médecine pour devenir chirurgienne réparatrice, afin de pouvoir réaliser son rêve, retourner dans son Afghanistan natale et aider tous ceux qui auront été abîmés par le régime des Talibans.

« Je suis tout ce que les talibans haïssent dans la femme : je suis éduquée, je porte ce que je veux, je fais du sport», résume­-t­-elle à nos confrères du Monde.

Nadia Nadim, c’est un parcours hors du commun, une incroyable capacité de résilience et un destin qui force le respect.