Des combats aux succès…
Posté le 04.09.2024 à 09h29En décidant de l’agenda annuel de ses comités directeurs, au rythme de trois ou quatre par an, l’UNFP n’aurait jamais imaginé que la réunion prévue le lundi 2 septembre se tiendrait au cœur d’une crise dont le football français a le secret avec comme toile de fond le parrainage par l’Union des Acteurs du Football – dont notre syndicat est l’un des cinq membres -, des candidats indépendants pour les élections du Conseil d’Administration de la LFP, en fin de semaine prochaine.
Mais, finalement et, paraît-il, comme toujours, le hasard a bien fait les choses et a permis de rétablir la vérité, noyée depuis le vendredi précédent sous des tonnes d’immondices, ou mensonges, raccourcis, attaques personnelles, insultes se sont multipliés à l’envi sur les réseaux sociaux s’attaquant sans fondement aucun à l’UNFP et son président…
Décrit, commenté, analysé et mis en perspective par Philippe Piat et David Terrier, qui l’ont vécu de l’intérieur, cet épisode peu glorieux était bien éloigné de celui peint, à charge, par une presse pour laquelle les coupables du chaos ne pouvaient être que l’UNFP et son président, même à savoir que notre syndicat n’a que 20 pour cent des voix au sein de l’UAF dont le choix des parrainages, dans un premier temps, s’est inscrit en réaction au non-respect par Foot Unis des accords passés, justement pour donner du football professionnel français une image de dialogue et d’union.
Ingérence et processus démocratique…
Passons sur l’ingérence de notre ministre des Sports, pourtant démissionnaire et qui ne sera bientôt plus aux affaires, pour dénoncer l’odieux procès fait à l’UNFP et à Philippe Piat par des juges transformés en bourreaux et, peu enclins forcément, à mener leur enquête, à vérifier leurs sources et à essayer de regarder derrière le miroir. Il fallait dégainer son stylo, son clavier ou son micro plus vite que son voisin. Il n’y avait pas de temps à perdre.
Du temps, l’UAF en a pris pour débloquer le processus démocratique, faisant le pas nécessaire pour avancer dans la bonne direction ce que, étrangement et sans être le moins du monde accroché au pilori, Foot Unis s’est refusé à faire, alors que les présidents auraient pu faire un geste en direction des cinq familles en reprenant les termes d’un accord, pensé et validé pour éviter la gabegie dont nous aurions bien fait l’économie.
À l’arrivée, l’UAF a donné ses parrainages à Vincent Labrune, Cyril Linette, Karl Olive et Alain Guerrini et le soufflet est depuis retombé.
Accord collectif pour les féminines : le compte n’y est pas !
Passée cette mise au point nécessaire, le Comité directeur de l’UNFP a ouvert une large fenêtre sur le football au féminin. En charge de ce dossier prioritaire à l’UNFP, le vice-président Fabien Safanjon a regretté, alors que le passage au professionnalisme est effectif depuis le 1er juillet dernier, que les dirigeants aient, unilatéralement, mis un terme au dialogue sur l’accord collectif, signant seuls un document que ni les joueuses ni l’UNFP ne peuvent accepter. Car s’il prend en compte certaines des demandes formulées – notamment au regard de la grossesse, de la maternité, de l’accueil des nouveaux joueuses -, « nous sommes encore loin du compte, s’agissant du droit à l’image, de l’utilisation des données personnelles et du système de prévoyance. Les présidents ont validé néanmoins de nouvelles dispositions contre la volonté des joueuses que nous n’avons pourtant eu de cesse de rappeler. « Mais nous ne lâcherons pas », c’est en substance la réponse des footballeuses, en tous les cas celles exprimées dans chacun des quatre clubs où nous nous sommes rendus, la semaine dernière, dans le cadre de notre tournée annuelle. Le message des joueuses est clair, espérons que les dirigeants l’entendront… »
Des procès, deux arrivées, un beau projet, une AG élective…
Place ensuite à l’actualité du football professionnel français traitée sous le prisme des conséquences – bonnes, mais généralement mauvaises – sur la profession dont l’UNFP défend les intérêts que ce soit au niveau national ou international avec la FIFPRO. Furent ainsi abordées et débattues les questions sur les droits TV, la multiplication des lofts et, depuis le 1er septembre pour ceux qui restent actifs, le non-respect de l’article 507 de la charte avec le rappel de la procédure engagée en janvier dernier, l’augmentation drastique des charges de travail, conséquence d’un calendrier international bâti sans tenir compte de la santé physique et mentale des joueurs – et toujours sans leur participation effective ou celle de leurs représentants -, qui ont obligé certains syndicats européens à rejoindre l’UNFP dans la plainte déposée contre la FIFA et la situation des joueurs de Bordeaux et de Niort…
Au niveau interne, un retour sur la campagne d’adhésions et sur les premières réunions dite politiques menées par nos deux vice-présidents -David Terrier et Fabien Safanjon, donc -, sans oublier la forte présence sur le terrain de nos six délégués régionaux, aujourd’hui au nombre de sept, avec l’arrivée de Élise Legrout dans l’équipe drivée par Philippe Flucklinger.
Sa prise de fonction interviendra deux semaines avant les premiers pas de Joffrey Cuffaut, jeune retraité également, déjà engagé au sein du Comité directeur, qui va rejoindre l’équipe de Pascal Bollini, à Europ Sports Reconversion, en qualité de conseiller en formation.
Puis, il a été donné à Paul Royer, directeur projets et activations sociétales, de présenter la création d’un comité de solidarité interne, ancré dans l’héritage et l’ADN de l’UNFP : « Une démarche d’entraide et un soutien précieux pour changer les choses sur des besoins catégorisés au cœur de la corporation aussi bien que sur des besoins catégorisés au cœur de la société… »
Enfin, Philippe Lafon, Directeur général, a précisé la date de la prochaine Assemblée générale, élective cette année, de notre syndicat – le samedi 12 octobre, à Paris -, et dévoilé l’ordre du jour.