Loïc Perrin nous manque déjà…

Posté le 24.07.2020 à 02h10

« Vous avez pensé à Loïc Perrin ? Il vient de passer pro et c’est sûr qu’il jouera, la saison prochaine. C’est un bon gamin, qui s’intéresse à son métier, qui pense aux autres. Il a le profil idéal… »

Fan de la première heure, Philippe Flucklinger, notre délégué de la région grand Sud, n’est jamais à court d’arguments quand il s’agit de ce drôle de footballeur, rencontré à l’heure du centre de formation et qu’il aura accompagné tout au long de sa carrière.

L’été 2006 pointait alors son nez, et avec lui la finale de la Coupe du monde et ses regrets éternels. L’UNFP avait décidé de publier un magazine, Profession Footballeur, pour y parler du football autrement, et l’idée de donner la parole à un jeune, découvrant le monde professionnel, s’était imposée. Encore fallait-il trouver la perle rare.

Ce fut Loïc Perrin, évoquant sous le titre « Itinéraire d’un enfant gâté », un parcours classique, mais déjà peu ordinaire. Ce fut Loïc Perrin, que le sort rattrapa pour la première fois quelques jours avant la parution de l’article. Blessé, opéré du genou, mais toujours debout, toujours décidé à mordre à pleines dents dans ce métier de footballeur professionnel qu’il quittera en ce vendredi 24 juillet avec, quel que soit le résultat de la finale de la Coupe de France, le sentiment du devoir accompli.

Entre les mots du gamin de 20 ans et les larmes qui pourraient couler sur le visage de l’homme de 34 ans, en cette soirée d’adieu, les quatorze saisons au sein de l’élite, toujours sous la même tunique, racontent une carrière riche et belle, contrariée toutefois par les blessures, dans un club où la nostalgie est toujours ce qu’elle était. Il ne lui aura finalement manqué qu’une expérience chez les Bleus, dont il fut pourtant si proche…

Vainqueur de la Coupe de la Ligue en 2013…

 

Mais c’est aussi en dehors du terrain, que Loïc Perrin s’est construit. Adhérent à l’UNFP dès le centre de formation, et chaque saison jusqu’à la dernière, il a été pendant près de quinze ans un délégué-club attentif, actif, prenant jusqu’au bout son rôle avec sérieux, défendant les intérêts de ses coéquipiers, quitte à déplaire parfois.

Ce qui ne l’empêchera pas, demain, de passer de l’autre côté, toujours dans le même club, et d’entamer une seconde carrière que nous lui souhaitons aussi pleine, aussi belle que celle qui prendra fin dans quelques heures. Il s’y est préparé, avec Europ Sports Reconversion, et le voilà même fraîchement titulaire du Dugos (Diplôme universitaire de gestion des organisations sportives).

«Loïc, à bien des égards, incarne les valeurs portées par l’UNFP. »

La conclusion, en forme d’hommage, est de Philippe Flucklinger, mais peut-être l’aviez-vous deviné ?

 

Avec Sylvain Kastendeuch, coprésident de l’UNFP…

 

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