David Terrier réélu président !
Posté le 12.06.2025 à 13h34Devenu membre du Board mondial de la FIFPRO lors du Congrès de Paris en 2021, puis président de la branche européenne du syndicat mondial des joueurs en mai 2023 à Bucarest à la faveur d’une élection à mi-mandat pour pallier le retrait de l’Anglais Bobby Barnes, David Terrier – devenu depuis octobre dernier président de l’UNFP – a été réélu à la tête de la FIFPRO Europe, ce mercredi à Stockholm.
Et à l’unanimité, s’il vous plait !
Si n’oublie jamais d’associer l’ensemble du Board européen, l’administration de la FIFPRO et les syndicats membres lorsqu’on évoque avec lui le bilan positif de son mandat, il faut bien reconnaître que le Français n’a pas seulement su mobiliser, mettre en mouvement son comité directeur, le responsabiliser et donner du sens à l’engagement des uns et des autres, mais il a également payé de sa personne pour atteindre les objectifs – du moins une partie d’entre eux après deux ans seulement – que le candidat David Terrier avait portés dans un projet plus réaliste qu’ambitieux.
L’UEFA a ouvert sa porte…
Il s’est, dès le départ, attaché à renouer les relations avec l’UEFA…
« C’était pour moi une évidence et le sens même de la création, en 2007, de ce que nous appelions alors les divisions. La mise en place de ces organisations supranationales s’inscrivait dans la logique du développement du syndicat mondial, de l’augmentation de ses membres : connaissance des réalités du football continental (elles ne sont pas les mêmes à Rome et à Yaoundé et toutes aussi différentes à Buenos Aires ou à Kuala Lumpur), proximité avec les fédérations, les clubs et, bien évidemment, les joueurs.
« Et puisque la FIFPRO monde discutait avec la FIFA, il appartenait désormais à chacune des divisions d’être le premier interlocuteur de sa confédération…
« En Europe, si l’on considère disons le peu d’enthousiasme et de considération de nos interlocuteurs pour ne pas dire leur manque de volonté politique dictée alors par leur aversion pour le dialogue social, nous avions laissé, à juste titre donc, s’essouffler les relations avec l’UEFA au point de réduire les échanges à néant. Il était de notre devoir de frapper à nouveau à la porte de l’instance européenne. Et si nous avons fait preuve en l’occurrence d’un esprit d’ouverture, il n’a jamais été question de nous départir de la fermeté et du sens critique qui incombent à chaque syndicaliste.
« À peine entrebâillée dans un premier temps, la porte s’est finalement ouverte. J’en veux pour preuve l’intégration de nos représentants dans sept des comités de l’UEFA, comme ses réponses positives à nos demandes de limitation des arrêts de jeu ou d’augmentation du nombre de joueurs sur les listes du dernier Euro. Sans être révolutionnaires, c’est là de réelles avancées pour nos joueurs, soumis à des charges de travail qui ont fini par dépasser l’entendement. Et c’est pour eux que nous travaillons. »
Le 21 mai 2025 et le 4 octobre 2024…
Et c’est bientôt peut-être de l’intérieur même de l’UEFA que la FIFPRO Europe pourra continuer à agir au bénéfice des joueurs : le 21 mai dernier comme promis en octobre 2024, et pour toute première fois, David Terrier a participé, certes en qualité d’observateur, aux travaux du Comité exécutif de l’UEFA…
« Nous saluons l’engagement continu de l’UEFA pour intégrer la voix des joueurs au plus haut niveau des décisions, a déclaré l’ancien joueur de Metz. Ce dialogue reflète la responsabilité partagée et la volonté de construire ensemble l’avenir du football. Les décisions prises collectivement rendront le football européen plus fort et plus performant. Nous avons hâte de renforcer notre coopération et notre partenariat avec l’UEFA, dans l’intérêt des joueurs professionnels et du football européen dans son ensemble. »
Sans parler d’émancipation ou de prise de distance avec la maison mère, ce qui n’aurait aucun sens, ces deux premières années de présidence ont également permis à la FIFPRO Europe de s’affirmer dans le paysage européen du football professionnel comme étant un interlocuteur à part entière, proactive sur plusieurs dossiers, notamment sur les charges de travail imposées par un calendrier que la FIFA surcharge à souhait sans tenir compte de l’avis des acteurs.
D’où les différentes plaintes déposées contre la fédération internationale par la FIFPRO Europe, ici avec les Ligues européennes et la Liga auprès de la Commission Européenne concernant le calendrier des matches internationaux pour violation des règles du droit de la concurrence ; là en soutenant trois de ses membres – dont l’UNFP – dans leur action en justice contre la FIFA, lui contestant la légalité des décisions de fixer unilatéralement le calendrier international des matches et, en particulier, la décision de créer et de programmer la « Coupe du Monde des Clubs de la FIFA 2025 ».
Et bien évidemment, la FIFPRO Europe – comme l’UNFP – s’était associée à la plainte déposée par Lassana Diarra contre le règlement du statut et du transfert du joueur de la FIFA auprès de la Cour européenne de justice qui, le 4 octobre dernier, à demander au gouvernement mondial du football de revoir sa copie jugée illégale, car contraire à la libre circulation et aux droits de la concurrence de l’Union européenne… Les quelques changements apportés, s’ils constituent une avancée notable, ne sont pas à la hauteur et ne répondent que très partiellement à la demande des joueurs et de leurs représentants.
« Dans son jugement, la Cour de l’UE encourage également fortement la FIFA à mettre en place un véritable dialogue social… Là encore, la partie n’est pas terminée et la FIFPRO Europe est bien décidée, à l’instar de la FIFPRO et d’un grand nombre d’unions nationales, à permettre aux joueuses et aux joueurs d’être présents autour de la table et d’être intégrés au processus décisionnel sur tout ce qui est directement en relation avec leur métier et leur carrière…
« Le combat continue donc… »
Et c’est avec David Terrier à sa tête, au moins pour les quatre prochaines années, que la FIFPRO Europe le mènera…
